Astuces pratiques pour récupérer de l’eau pluviale
Astuces pratiques pour récupérer de l’eau pluviale
Bien avant l’arrêté du 21 août 2008, les eaux pluviales peuvent être utilisées pour laver les voitures et arroser les jardins. Toutefois, les citernes standards peuvent nuire à l’esthétisme d’un jardin, et l’eau n’est pas toujours de qualité ni distribuée de manière optimale. Voici quelques solutions. Quelques obligations sont également bonnes à savoir selon le système de récupération d’eau choisi.

Installer un récupérateur d’eau
La solution la plus facile pour récupérer l’eau de pluie est l’installation d’un réservoir destiné à cet effet. La capacité de ce type de cuve peut aller généralement jusqu’à 1 000 L. Le système le plus courant est le stockage de l’eau de pluie en hors sol, près d’un jardin ou d’un potager, dans un abri ou derrière la maison. Toutefois, il est également possible d’installer le réservoir dans une cave ou au sous-sol. Certains modèles plus volumineux (d’une capacité allant jusqu’à 9 000 L) sont, quant à eux, enterrés. Ils doivent être vidangés tous les 10 ans et leur installation doit être contrôlée périodiquement. Qu’il soit enterré ou hors sol, le récupérateur d’eau de pluie présente plusieurs avantages comme :
- La réduction de la facture d’eau pouvant aller jusqu’à 40 % ;
- La préservation des ressources souterraines ;
- L’obtention d’une eau de pluie naturelle, sans pesticide.
Pour installer un récupérateur d’eau de pluie, il faut :
- S’assurer au préalable de la nature du sol ou du toit où la citerne sera installée en prenant soin de choisir une surface plane et solide afin de stabiliser le réservoir lors de la pose.
- Calculer le coût nécessaire à l’emploi d’un marteau piqueur ou à un engin quelconque si le terrain est rocheux.
- Aplanir le sol si besoin.
- Installer des grilles de protection en maille sur les gouttières pour éviter que des débris de végétaux n’entrent dans la cuve. Mieux encore, placer la citerne à l’abri des arbres.
- Prévoir un trop-plein de sortie afin que la gouttière et la cuve ne débordent pas.
- Mettre des clapets sur les conduits pour ne pas laisser les insectes passer.
- Privilégier un réservoir avec couvercle pour éviter le passage d’insectes et le développement de vase.
- Installer une pompe électrique pour acheminer l’eau dans le jardin ou le potager sans effort.
- Poser un indicateur de niveau d’eau pour avoir un aperçu de la quantité contenue dans la cuve sans avoir à ouvrir le couvercle.
La quantité d’eau pluviale récupérée chaque année peut être de 600 L par m² de toiture, selon la région. En été, cette quantité est de 40 L par m² de toiture environ. Il est également important de choisir un réservoir d’une capacité adaptée aux besoins en eau du jardin ou du potager.
- Une cuve de 150 L à 500 L suffit pour arroser un potager ou un jardin de moins de 50 m² ;
- Une cuve de 500 L à 1 500 L suffit pour arroser un potager ou un jardin de moins de 100 m² ;
- Une cuve de 1 500 L et plus suffit pour arroser un jardin, laver une voiture, remplir un bassin et approvisionner une maison en eau.
Il est à noter que la récupération d’eau pluviale donne droit à un crédit d’impôt sur le coût de l’équipement si sa pose a été réalisée par un professionnel et si son utilisation est mixte.
Il est à savoir que l’installation d’un récupérateur doit être déclarée à la mairie, car les eaux pluviales usées seront déversées dans le réseau d’assainissement public, à moins que le système ne comporte une fosse septique. La taxe à payer est calculée à partir du relevé de consommation d’eau de pluie et est forfaitaire : 60 € par an au maximum.
En ce qui concerne l’entretien :
- La signalisation, la propreté et la déconnection du réseau d’eau pluviale avec le réseau d’eau potable devront être vérifiées deux fois par an ;
- Les cuves et les filtres doivent être nettoyés chaque année ;
- Un carnet sanitaire d’entretien du réservoir et des filtres comportant le nom de la personne chargée de cette opération, les dates de vérifications, le plan du dispositif ainsi que toutes autres informations importantes doit être tenu et mis à jour.
Créer un récupérateur d’eau douce naturelle
Le coût d’installation varie en fonction de l’usage de l’eau de pluie récupérée et du volume de la cuve. Pour installer un récupérateur d’eau de pluie enterré, par exemple, que ce soit avec l’aide d’un professionnel ou d’une entreprise, certifiée ou non, il faut compter :
- Environ 3 000 € pour une cuve tout équipée ;
- Entre 1 000 € et 1 500 € pour la pose ;
- Environ 1 000 € pour le raccordement aux gouttières existantes et au réseau de la maison.
Une autre solution revient moins cher : la création d’un récupérateur d’eau douce naturelle. Pour ce faire :
- Récupérer et nettoyer un gros baril ou une cuve en plastique avec couvercle.
- Percer le couvercle en vue d’obtenir une ouverture de 20 à 25 cm de diamètre.
- Fixer une moustiquaire sur la couverture.
- Percer un trou dans la cuve ou le baril pour y fixer un robinet avec filetage. Il faut veiller à ne pas le placer ni trop bas ni trop haut.
- Enrouler un ruban adhésif étanche autour du filetage du robinet.
- Placer un anneau en caoutchouc par-dessus le ruban.
- Introduire le robinet dans le trou de la cuve ou du baril.
- Placer le récupérateur sous une gouttière et ajuster celle-ci en la sciant ou en la découpant si nécessaire.
5 astuces judicieuses et design pour récupérer de l’eau pluviale
- Recycler des gouttières et des sauts et les accrocher les uns après les autres sur le mur pour disperser l’eau de pluie récupérée à l’endroit voulu. Cela ajoute une petite touche industrielle au jardin ou au potager.
- Construire un canal de drainage depuis la sortie d’une gouttière jusqu’au jardin ou au potager, et le décorer avec des pierres plates pour agrémenter l’ensemble.
- Utiliser une chaîne de pluie, un accessoire originaire du Japon composé de maillons ou de coupelles. Ce dispositif qui permet d’observer l’eau s’écouler d’une toiture, de remplacer les descentes de gouttières peu esthétiques et de valoriser l’utilisation de l’eau de pluie dans une ambiance zen. Pour aller encore plus loin dans la décoration, mettre des fleurs de lotus sur chaque intervalle de 3 ou 4 maillons.
- Trouer et placer un pot en acier inoxydable rempli de fleurs sur une gouttière. Cela permet d’alimenter directement les plantes et d’apporter une touche végétale à une façade terne.
- Si la cour dispose d’un escalier, disposer un arrosoir en acier sur chaque marche de manière symétrique et de façon à ce que l’eau se déverse dans le récipient qui se trouve en-dessous et que le tout forme une chaîne.